2015
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COMMANDE EN LIBRAIRIE
Thebookedition
ISBN : 979-10-95146-02-5
Thebookedition
ISBN : 978-2-9544472-9-2
120 pages - 10 €
Préambule
 
  [...]  On me dit que les « trois magots » (en couverture) serait une symbolisation de la secte japonaise Tendaï : Kikazaru (le sourd), Mizaru (l’aveugle) et Iwazaru (le muet). En fait, leur nom est plus complexe : « Je n'entends pas le mal », « Je ne vois pas le mal » et « Je ne dis pas le mal ». Il suffirait de respecter ces trois préceptes pour que le mal ne nous atteigne pas. Croyance qui vaut ce qu’elle vaut et qui possède certainement une interprétation spirituelle orientale. Pouvons-nous l’adapter à notre vie en société occidentale ? En pratique, tout ce qu’on rejette nous revient un jour au visage, plus violent, avec l’accumulation de ce qu’on a voulu ignorer. Tous les psychologues et psychiatres connaissent cette « pensée magique » qui fait illusoirement disparaître, d’un claquement de doigt, ce qui bouleverse et/ou met en question. [...]
Mascarade
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- La liberté d'expression
         depuis les attentats de janvier 2015
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- La laïcité des antagonistes
Essai d'André Gobry
- La liberté d'expression après les attentats de janvier 2015
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  [...]  La liberté d’expression autorise-t-elle n’importe qui à exprimer n’importe quoi sur n’importe quel sujet ? Autorise-t-elle des incultes à diffuser leur culture ? Autorise-t-elle le mensonge flagrant, le mensonge par omission, la désinformation ? Quand une démonstration est exécutée sur une basse fausse, elle est fausse de bout en bout. Voilà un débat qui aurait pu s’instaurer : La liberté d’expression pour quoi faire ? La liberté d’expression pour quoi dire ? Peut-on donner liberté de s’exprimer à des personnes qui dénaturent la logique et les faits avérés ? Peut-on donner la liberté de s’exprimer à des « humoristes » sans âme ni respect, à des propagateurs de haine, à des négationnistes, à des apologistes de violence xénophobe ou « religieuse »,… ? Aucun débat véritable. Peu d’intellectuels – qui englobe-t-on sous cette appellation ? – ont  réagi, beaucoup  ont crié avec les loups. Des voix dans le désert se sont fait entendre, vite couvertes par la cacophonie des « Je suis Charlie » et les slogans de nos dirigeants. [...]
 

- La laïcité des antagonistes
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  [...]  Nous avons vu avant qu’Averroes déclarait : « Le Coran ne renferme pas un savoir positif, mais une injonction à connaître. ». C’est une traduction d’une langue ancienne et d’un philosophe. Les saintes écritures, d’où qu’elles viennent, sont destinées à l’étude de savants et non à l’approbation de gens peu cultivés. C’est pourquoi les uns interprètent les textes pour les diffuser aux autres. Nous trouvons aussi des idiots qui regardent le doigt quand le sage montre la lune. Ces derniers – c’est bien le mot pour les qualifier – lisent mot à mot, donnent un sens stricte aux termes que des érudits traduisent prudemment. Les textes anciens ne sont jamais écrits dans une langue actuelle et ne décrivent pas un contexte ni une réalité actuels. Au long des millénaires, des écrits de toutes sortes ont été traduits. Non seulement la langue n’est pas la même, mais les traducteurs interprètent consciemment ou inconsciemment selon leur compréhension, leurs convictions et leurs besoins. Dans chaque domaine, historique, philosophique, religieux, linguistique, médical,… des études ont été faites, des enseignements se sont transmis. Pas à pas des érudits travaillent sur le moindre détail, reprennent chaque phrase, chaque mot, les tournent et les retournent pour en extraire des précisions à la lueur d’autres documents. Ils partagent avec d’autres érudits, étudient leurs textes, conseillent et proposent. C’est ainsi que chaque religion possède ses exégètes. Ce sont des chercheurs très instruits conseillant les hauts dignitaires de ces religions. Ils proposent des modifications d’interprétation, des mises en questions, des réflexions,… Ce ne sont ni des journalistes découvrant soudain que les textes sacrés sont des pistes et non des certitudes. Ni de présomptueux lecteurs des écritures croyant tout en connaître. Ni des gourous sans aucun esprit critique, n’interprétant que ce qui leur est utile pour séduire. [...]