Préambule
[...] Avez-vous remarqué que, de nos jours, un diplôme ou/et un mandat électoral tiennent lieu de compétence. Ceux qui détiennent ne serait-ce qu’un peu de pouvoir, de l’argent ou une grande gueule imposent leurs volontés à l’ensemble. Les collectivités locales et nationales sont trop souvent gérées par des petits chefs qui confondent l’intérêt de la communauté avec le leur, et qui croient qu’une élection leur donne carte blanche. D’année en année augmente notre impression d’être administrés par des gosses capricieux alors que nous demandons chaque fois que cela change, que des experts ou des conseillers affinent, analysent, synthétisent. Il suffit de voir l’Assemble Nationale pour se croire dans une cour de récréation. Je ne tomberai pas dans le travers des « tous pourris » que les stéréotypistes et les populistes veulent nous inculquer. En fait, tout ceci est simple : les humains sont tous égocentriques et faillibles, aucun d’eux ne deviendra Dieu, même si certains se croient sortis de la cuisse de Jupiter.
Où que nous allions, nous entendons des inconditionnels clamer que leur ville bien aimée est parfaite, qu’il faut faire des concessions, ne pas être pessimiste ni défaitiste... Bons arguments, ma foi, pour ne rien dire ni ne rien changer, même le déplorable. Etre partisan exclut-il la dignité ? Des personnes qui m’ont parlé ne sont pas de celles qui ont intérêt à dire que tout va bien puisqu’elles subissent. Quelle éthique observe-t-on si, au nom d’un « intérêt supérieur », on refuse de voir, d’entendre, de sentir et de parler ? Comment qualifier les êtres qui cachent la vérité, foulent aux pieds ceux qui les entourent au nom d’un « intérêt supérieure » personnel ou collectif ?
J’en profite pour publier des réflexions sur des bizarreries rencontrées ici et là. Permettez-moi de remarquer des situations qui peuvent être améliorées, ne voyant pas tellement l’intérêt de glorifier ce qui va bien. Partout des politiques et des commerciaux se chargent déjà de faire des apologies, couvrant parfois les malfaçons comme d’autres éludent les vices cachés.
J’illustre mon propos par des exemples sur Yenne parce que j’y suis fréquemment, échange avec de nombreuses personnes, constate par tous mes sens ce qui est et ce qui devrait changer. Il y a quelques années une pancarte proclamait à l’entrée de cette commune : « Ici Yenne, oasis de calme ». A-t-elle été enlevée pour éviter la publicité mensongère ? Yenne se prenait déjà alors pour une métropole pétaradante, accumulant dégradations et vols sur véhicules.
Ce ne sont pas les ex-« coins tranquilles » qui manquent, mais j’ai l’occasion d’analyser particulièrement la commune de Yenne en Savoie, 3007 habitants au 1er janvier 2014 selon l’INSEE. Je sais que des optimistes vont me rétorquer qu’il y a là de bonnes réalisations et ils auront raison. Je les laisse en faire l’inventaire, chacun son rôle. [...]